L'herbe pousse sans que l'on n'y prenne gare. Pour ma part, elle prit vie vers mes seize ans. Alors que je m'orientais vers un cursus scientifique, la graine de l'écriture venait d'être semée. J'étais aidé en cela par mon professeur de Français de Classe de Première, au Lycée Chaptal, à Paris. Il s'appelait Monsieur Philippe. C'était l'époque où les ouvrages de Lagarde et Michard constituaient le socle et l'épreuve pour s'approprier la culture littéraire française. Issu d'une ligne généalogie paternelle venant des juifs de Tunis, et d'une ligne maternelle française venant de l'Allier, les premiers ne sachant ni lire ni écrire, les seconds ayant arrêté leur scolarité très tôt, j'ai approché la culture française avec la volonté d'épouser la France. Et la passion de l'écriture prit racine. C'était aussi l'époque et le lieu où il fallait présenter 80 textes au Bac Français, toutes les vacances scolaires y étaient consacrées, en parallèle à mon activité pianistique. Le Bac Français présenta trois sujets, je pris le Commentaire Composé sur un texte de Marcel Arland "Terre Natale". Puis, les résultats sont tombés. Nous étions en 1983.
Image ci-jointe :
Portrait de Mademoiselle Irène Cahen d'Anvers, par Auguste Renoir